Henri-Dominique Lacordaire au couvant de Sainte-Sabine à Rome, par Théodore Chassériau (1840=, Musée du Louvre. Source Wikipédia
Xavier LOPPINET
« Le Frère Prêcheur et le Sourd-Muet, La lente réconciliation
de Lacordaire avec Ferdinand Berthier et le monde des Sourds »
Mémoire dominicaine, n° 34,
Fribourg (Suisse), 2018, p. 169-184
Dans une conférence de carême à Notre-Dame de Paris (avril 1836), l’Abbé Henri Lacordaire s’adressa ainsi aux incrédules : « Pardonnez-moi de vous le dire, vous êtes les sourds-muets de l’ordre divin ».
Cette formule allait susciter une très vive réaction de Ferdinand Berthier, figure du monde Sourd, dans une lettre ouverte publiée dans le journal
Le Temps (janvier 1837). C’est au cours de son séjour à Nancy (1842-1843) que Lacordaire, alors devenu dominicain, Frère Prêcheur, rencontre effectivement les Sourds, par l’intermédiaire de Joseph Piroux et Jean-Claude Richardin. Il en est vivement impressionné.
Au cours d’un nouveau séjour à Nancy (1844), lors d’une rencontre organisée par Richardin, Lacordaire écrit devant Berthier : « La foi est l’adhésion de l’âme à la parole de Dieu, manifestée à l’homme de quelque manière que ce soit. » La réconciliation est alors scellée.
Dans une nouvelle conférence à Notre-Dame (mars 1848), Lacordaire fait, cette fois, un vibrant hommage à l’Abbé de l’Épée. L’article se termine par la question : le Sourd peut-il devenir Prêcheur ?
Documents transmis par Fr. Xavier Loppinet, Coordination Pastorale des Sourds de France
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